SI ON PARLAIT UN PEU DU POIDS ?

Publié le par LUTIN

Comment ? Le sujet est usé et banal parce qu’elles trouvent toutes qu’elles ont un cul trop gros ? Et que ça commence à se savoir ? OK !!!

Eh bien parlons du poids autrement !

Je voulais parler ici de ces immeubles qui s’écroulent sans que l’on sache vraiment pourquoi. Aux infos, ils nous disent souvent : « c’était vétuste », « l’humidité s’était infiltrée dans les murs depuis de nombreuses années »…. Ce qui est certainement vrai d’ailleurs ! La matière a sa faillibilité comme nous : elle vieillit et elle se désagrége.

Mais ce qu’on ne dit jamais : puisque nous habitons des immeubles, tous empilés les uns sur les autres, nous amenons aussi les causes d’écroulement des immeubles et c’est involontaire. Je m’explique :

 

 

Déjà, les architectures intérieures sont moins disparates qu’il y a plusieurs siècles. Depuis la première moitié du 20ème siècle, avec les immeubles modernes, les constructeurs et architectes ont tendance à faire en quelque sorte que les appartements soient alignés en axes verticaux par catégories.

Alors nous avons une ligne verticale pour  les studios, une autre ligne verticale pour les deux-pièces, etc…, jusqu’aux appartements plus grands. Dans cette logique-là, il y a une parcellisation des murs dits « portants ». Plus un appartement est grand, plus il contient des cloisons (non épaisses donc non portantes pour faire les pièces intérieures) et plus ses murs portants sont éloignés. Donc il est moins solide. Pour faire image, ce seraient les studios qui seraient les plus solides du fait de leur petite superficie : deux cloisons assez rapprochées, (pour séparer la cuisine, du coin toilette et de la pièce principale), et des murs portants moins éloignés. Ce qui fragilise, c’est que les petits appartements soient tous dans le même axe vertical comme les appartements plus grands dans leur axe respectif. Je me doute bien que ce n’est pas sans raison : est-ce pour économiser sur les longueurs et passages de tuyaux, de fils électriques et autres choses qui composent les parties communes de nos immeubles ? Et bien sûr tout ce à quoi on ne pense pas quand on n’est pas du métier.

Ensuite nous, pour en revenir au poids : Les constructeurs et bailleurs, (les propriétaires), ne nous disent jamais quel poids limite il faut apporter dans notre appartement.

Premier remède : Bailleurs, propriétaires, constructeurs, architectes, s’il vous plaît, dites aux utilisateurs quel est le poids maximum porté, prévu pour un appartement, selon son nombre de pièces, sa densité, sa solidité (distances entre les murs portants, consistance des sols, et force d’adhérence entre les premiers et les seconds).

Il faudrait tout reconsidérer, repenser : le poids des personnes, le poids du mobilier indispensable, et des installations (éviers, chaudières).

Et toutes choses posées au mur qui agissent sur la matière et à la longue finissent par la faire fléchir.

Prenons pour exemple les étagères : elles sont en bois (ou en aggloméré) beaucoup trop épais. Donc beaucoup trop lourdes. Comment ne pas péter un mur avec des éléments aussi lourds, quand de surcroît on veut y mettre beaucoup de choses ? Parce que l’étagère c’est la solution de facilité pour le « range-tout » et qu’on a tendance à entasser. Est-ce que les fabricants d’étagères ne pourraient pas nous faire des étagères hyperlégères en époxy (tout aussi solide) plutôt que ce bois lourd, épais et désagréable ? Si vous connaissez des fabricants, dites-le. Après tout c’est l’idée du client potentiel qui doit être portée à la création puis à la production.

Prenons l’exemple du mobilier : on veut du beau meuble en bois massif dans les logements. Normal, c’est notre désir de bonne qualité de vie, d’esthétique, d’être bien chez soi. Mais tous ces gros meubles, lourds eux aussi, une fois pleins : vaisselle, papiers qui sont des matériaux très lourds, imaginons cette masse matérielle comme ça pèse sur les murs et les sols.

Rappelons-nous que ce que notre meuble pèse sur notre sol, ça pèse surtout sur les MURS (portants et non portants) du voisin de dessous. Cette logique se répète autant de fois qu’il y a d’étages. Imaginons un instant ce que risquent nos voisins du rez-de-chaussée. Et après quand il y a des accidents d’écroulette, aux infos, ils disent aussi : « c’est dans les fondations que ça n’allait pas ». Forcément, les fondations il faudrait qu’elles supportent 10 000 fois plus en masse et poids que ce que leur volume avait prévu.

Et jusqu’à présent, je parlais de la masse immobile. Mais nous, humains,  nous sommes mobiles ! Nous dansons, nous sautons, nous nous appuyons aux murs. Les enfants sautent partout comme des chats (normal, c’est la croissance) et nous sommes faits pour bouger, pour vivre ! De faire les tâches ménagères : tirer les meubles, ouvrir et fermer les canapés-lits, déplacer les bacs à plantes, ça éprouve le sol. Mettre, enlever, remettre dans les étagères ; toute cette alternance d’enlever et de remettre, ça l’éprouve la matière du mur comme nous lorsque nous faisons des efforts physiques. La matière, elle n’a pas de souplesse comme nous. Elle ne demande pas à se reposer ! Donc au bout d’un certain temps, elle craque, elle fissure,  elle pète, elle casse. C’est l’usure.

Remède : Eviter de trop remplir nos appartements. N’avoir que le strict nécessaire. Pourquoi 30 jeans quand on n’en porte que 2 ou 3 ? Pourquoi des piles d’assiettes, ménagères, quand on utilise tout le temps les mêmes couverts achetés aux Puces ?

Si on modérait un peu, tous dans nos appartements respectifs d’un même immeuble, eh bien nous diminuerions beaucoup les risques que l’immeuble s’écroule. Et on penserait à cette grande maison qui nous abrite, que nous ne respectons pas bien parce que nous oublions qu’avec nos entassements d’objets elle souffre en silence d’un excès de poids !

Et que si elle vient à s’écrouler, elle nous transmet le message qu’elle ne peut plus tenir, que c’est impossible, qu’elle est à bout de forces. C’est aussi ce que nous ferions si nous ne pouvions pas parler.

A BIENTOT POUR UNE NOUVELLE IDEE                                LUTIN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans écolo

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